CSL a plusieurs fers au feu…

La sonde solaire Parker, la première sonde à « toucher les cheveux du soleil ».

 

Ce 12 août 2018, la sonde solaire américaine Parker a débuté son voyage vers le soleil.

La sonde a emporté avec elle un peu de savoir‐faire wallon. En effet, le Centre Spatial de Liège (ULiège) a contribué à la réalisation d’un des instruments à bord de la sonde.

Elle deviendra la première sonde à « toucher les cheveux du soleil » et à pénétrer l'atmosphère extérieure (la couronne) de notre étoile. Ce sera aussi la sonde la plus proche du soleil, la plus rapide (725.000 km/h) et la plus chaude à chaque fois qu’elle sera au périhélie (le point le plus proche du soleil sur son orbite héliocentrique).

 

Parker Solar Probe passera à plusieurs reprises à moins de 7 millions de kilomètres de la surface du soleil et devra faire face à des températures de 1400 °C. Sept ans seront nécessaires pour accomplir vingt-quatre orbites autour du soleil. Pour pouvoir remplir ses objectifs, Parker Solar Probe emporte à la fois un instrument de télédétection destiné à observer la couronne solaire à distance et des instruments fonctionnant in situ pour collecter des données sur le milieu ambiant.

 

L’instrument WIPR, testé au CSL, est le seul instrument imageur ; les autres instruments réalisent des mesures in situ. L’instrument ne regarde pas le Soleil directement mais regarde dans la direction du mouvement du satellite, protégé par le bouclier thermique. WISPR est un héliosphèrique imager composé de deux télescopes (pour regarder deux champs de vues). Soutenu par Belspo, le Centre Spatial de Liège a participé à la conception et à la vérification d’un des instruments WISPR de la sonde. La mission Parker Solar Probe est coordonnée avec la mission européenne Solar Orbiter dont EUI est un des dix instruments, conçu sous la maîtrise du CSL  dans le cadre du programme commun Helex (Heliophysics Explorers). Le CSL a participé au design des optiques des deux télescopes de l’instrument WISPR (Wide‐Field Imager For Solar Probe Plus mission). Durant le mois de janvier 2016, le CSL a également testé dans la cuve Focal 3 un modèle de démonstration qui représente le bafflage de l’instrument WISPR.

 

Sonde Parker
Illustration de la sonde solaire Parker de la Nasa à l'approche du soleil. © Nasa / Johns Hopkins APL

 

Du soleil au vent…

 

Par ailleurs, le CSL a testé le satellite Aeolus. Le satellite Aeolus de l’ESA, une première mondiale, qui utilisera une technologie laser révolutionnaire pour mesurer les vents sur l’ensemble du globe, a décollé le 22 août dernier du Port spatial de l’Europe à Kourou (Guyane française). Pour mesurer les vents depuis l’espace, le satellite Aeolus (1.5T, 2m*1.6m*4m) a emporté avec lui son unique instrument Aladin (Atmospheric Laser Doppler INstrument) testé au Centre Spatial de Liège. Cet instrument expérimentera une technique entièrement nouvelle basée sur un laser de forte puissance qui sondera les basses couches de l’atmosphère terrestre (jusqu’à 30 km d’altitude) afin de produire des profils verticaux des vents avec une précision de l’ordre de 1m/s et de recueillir des informations sur les aérosols et les nuages.

 

Aladin comprend un laser puissant et un télescope de 1,5m de diamètre relié à un détecteur

très sensible. Le satellite a été placé sur une orbite polaire basse (à une altitude d’environ 300 à 400 km), sa vitesse sera de l’ordre de 7km/s et il aura une orbite héliosynchrone (l'angle entre le plan de l’orbite du satellite et la direction du Soleil demeure quasiment constant).

 

Les données stockées à bord d’Aeolus seront transmises toutes les nonante minutes à la station terrestre de Svalbard, en Norvège. Le globe terrestre sera complètement scanné en 7 jours. La durée de vie du satellite prévue est de trois ans. Cette multitude d’informations extrêmement précises représente une première mondiale et permettra non seulement un sérieux bond en avant dans les prévisions météorologiques, mais contribuera également à la recherche climatique à long terme.

 

Certes, nos prévisions météorologiques quotidiennes comportent déjà des informations sur les vents, mais les mesures directes sont trop parcellaires. Or les scientifiques et les météorologues ont besoin d’obtenir des données précises à intervalles réguliers sur les vents pour comprendre les systèmes qui influent sur le temps et le climat et ainsi améliorer leurs prévisions. Aeolus sera le premier satellite à leur fournir ces informations.

 

Aeolus
Aeolus dans la salle blanche du Centre spatial de Liège

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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